Le rosier est sans aucun doute l'un des grands classiques de nos jardins. Multiplier les variétés que nous préférons, conserver des variétés anciennes qui ne sont pas ou plus commercialisées ou encore échanger avec ses voisins pour diversifier ses parterres sont autant de bonnes raisons pour se lancer dans le bouturage !

 Justement, septembre se prête bien à la réalisation de boutures semi-aoûtées, c'est à dire des boutures à partir de tiges qui ont poussées au printemps et qui ont commencées à se transformer en bois dur (cette transformation à lieu autour du mois d'août d'où le terme « aoûté »). Certes, cette technique de multiplication nécessite d'être un peu patient - trois à quatre ans pour obtenir une plante de jolie taille - mais elle permet un développement racinaire dense et homogène et se réussie assez facilement en suivant ces quelques conseils :

1. Coupez de jeunes rameaux sains de rosier avec un sécateur nettoyé à l'alcool.
2. Débitez-les en tronçons d'une vingtaine de centimètres.
3. Habillez-les : paradoxalement le terme « habiller » signifie ici retirer les feuilles. Ne conservez que la dernière, en haut des tronçons.
4. Retirez les épines sur la partie basse des tronçons.
5. Faites tremper les tronçons quelques heures dans de l'eau de saule, alternative naturelle aux hormones de bouturage : écrasez quelques rameaux de saule, plongez-les dans un récipient rempli d'eau et laisser macérer 24 h. Retirez les rameaux : vous avez de l'eau de saule !
6. Plantez les tronçons dans des pots remplis d'une couche de quelques centimètres de billes d'argile recouverte d'un substrat composé de 70 % de terreau bio de bonne qualité et de 30 % de sable.
7. Veillez à maintenir le substrat humide tout l'hiver et protégez la plante en cas de gelées.
8. Ces boutures passeront le printemps en pots avant d'être transplantées en pleine terre à l'automne suivant.